Dortoir des grandes (1953)
Dans une petite ville de province, le jeune inspecteur Marco ( Jean Marais) se trouve chargé d'une enquête dans l'internat du collège pour filles où un crime vient en effet éclabousser la bonne réputation de l'établissement. L'une des pensionnaires, la jeune Missia, est découverte ligotée et étranglée sur son lit.
Mais pour ce jeune inspecteur débutant, l'enquête s'avère épineuse: l'assassin semble venir de l'intérieur et aucune des dix-sept pensionnaires, dormant dans le même dortoir, ne semblent avoir vu ou entendu quelque chose. L'une des pensionnaires, Aimée de la Capelle paraît cependant prête à lui venir en aide...
Ce film a tout de l'ambiance policière old england à la Agatha Christie ou Daphné du Maurier, (et pour cause il est adapté d'un roman anglais) : un pensionnat de jeunes filles en jupes plissées issues du beau monde, avec des noms en "a", un collège qui ressemble à un château hanté, une cabane pleine de mystères au fond du parc...
Jean Marais n'a pas encore ses collants de Peau d'âne et fait donc preuve d'un vrai sex appeal à la française et d'un jeu juste, d'une grande fraîcheur. Tout le film d'ailleurs se déguste comme un bonbon candy, avec de l'humour et des amourettes en prime sans jamais tomber pour autant dans la niaiserie. Comme chez les grands maîtres du genre, on reste pris tout au long du film par son suspense et son charme inquiétant.